Adèle Vergé : la patine de la pudeur (J. Quéralt)
Adèle Vergé, l’œil alerte et le geste vif, a tôt compris que la sculpture et la statuaire sont d'abord affaire de dialogue entre lignes et masses, que tout bavardage doit être mis en sourdine. Tout dialogue, véritablement amoureux, y gagne !
Ses sujets sont d'inspiration académique : la féminité, le couple, la maternité.
Mais le combat qu'elle mène est celui de la vérité (l'équilibre d'un geste, l'exactitude d'une attitude, le bien-fondé d'une expression) et celui de la sensualité. Elle ne boude cette sensualité, ni la profusion d'étreintes ni le détail sexué. Toutefois le souci de dire sans agresser recouvre le tout d'une patine de pudeur qui fait que nous nous trouvons plus dans un registre de chuchotements que d'aveux, la sublimation plutôt que de pirouettes!
Son thème de prédilection est la figure humaine. Mais cette figure, dans ses mains, d'évolution en évolution, tend vers l'essentiel (la forme, le volume, plutôt que l'objet).
Cela est patent dans une série de huit pièces intitulée Les évoluantes
- Jacques Quéralt
- l'Indépendant - Perpignan
- 27 Mai 1991
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